Si vous avez visité les jardins d’anciennes propriétés, peut-être avez-vous déjà vu des arbres taillés en espalier ?

Pourquoi faire ? Pur esthétisme ou autres bienfaits ? On vous dit tout sur la taille des arbres fruitiers en espalier.

 

Qu’est-ce que la taille en espalier ?

La taille en espalier désigne une taille d’arbre « conduite » le plus souvent contre un mur, mais parfois le long d’un grillage.

Savez-vous que… ? On désigne par « plein vent » la forme d’un arbre laissé libre (un enchevêtrement plus ou moins sphérique de branches couronnant un tronc).

Ce type de taille « dirigée » se sculpte au fil des ans, selon différentes formes possibles. Bien entendu, il n’y a rien de spontané dans ce genre, puisqu’il souligne un travail de longue haleine de la part du jardinier.

Savez-vous que… ? Lorsque ce genre de taille s’observe en bord de chemin ou d’allée, on parle de « contre espalier ».

 

L’intérêt de la taille en espalier

En réalité, la taille en espalier possède plusieurs avantages :

  • Elle permet un gain de place dans les petits jardins.
  • Elle apporte un certain esthétisme aux arbres fruitiers (pour peu qu’on y soit sensible). On peut particulièrement l’observer dans les jardins de style monastique. De même, on peut la privilégier pour dissimuler ou orner un mur un brin tristounet…
  • En éclaircissant les branches, cela permet une meilleure aération de l’arbre. Ce qui limite la propagation des mousses et champignons, et facilite la lutte contre les maladies et les insectes nuisibles.
  • Enfin, dans les régions particulièrement froides ou venteuses, elle protège les arbres. Dans ce cas, on plante l’arbre au pied d’un mur (orienté préférentiellement à l’est, au sud ou à l’ouest). En effet, en plus de couper le vent, la chaleur emmagasinée par le mur va bénéficier à l’arbre.

En revanche, la taille en espalier requiert plus de travail de la part du jardinier…

 

Pour quels arbres ?

A vrai dire, pour presque tous. Rien ne vous empêche de palisser un lilas, par exemple.

Cependant, on préconise surtout la taille en espalier pour les arbres fruitiers. Parmi les espèces les plus adaptées à ce type de taille figurent celles à pépins.

Savez-vous que… ? On plébiscite très souvent le poirier et le pommier pour la taille en espalier.

 

Les différentes variantes de la taille en espalier

Contrairement à ce que certains pourraient penser, il existe différentes variantes de la taille en espalier :

  • Cordon simple un bras ou deux bras
  • Forme simple en U
  • Palmette oblique, à la diable ou verrier

Le plus souvent, parmi les formes les plus plébiscitées on retrouve : le simple U, la palmette à la diable, et la palmette verrier.

Savez-vous que… ? Il faut généralement 5 ans pour obtenir un solide arbre en espalier.

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Comment débuter ?

Pour débuter, choisissez un scion. Un scion est un tout jeune arbre (une simple tige bourgeonnante avec des racines), greffé depuis moins d’un an, encore sans branches.

Vous devez ensuite choisir la forme que vous souhaitez donner à votre arbre. Selon les bourgeons existants, il se peut que ce soit lui qui vous dirige vers la taille en espalier à adopter…

Savez-vous que… ? On considère qu’une branche d’arbre en espalier doit atteindre une longueur comprise entre 2 m et 2,20 m.

Vous aurez également besoin d’une structure solide (métal, bambous, etc.) pour soutenir les branches lorsque vous les palisserez.

 

Les étapes de la taille en espalier

1/ Rabattez (c’est-à-dire coupez) le scion à 30-35 cm du sol. Choisissez la hauteur en fonction des bourgeons présents.

  • Par exemple, pour une taille en simple U, coupez juste au-dessus de 2 bourgeons latéraux et opposés, à même hauteur.
  • Au contraire, pour une palmette verrier, conservez deux bourgeons latéraux et un bourgeon vers l’avant, taillez juste au-dessus.

2/ De ces bourgeons conservés apparaîtront des branches. Ce sont ces dernières qui seront palissées.

  • Pour la palmette verrier, les deux branches latérales seront palissées de chaque côté, et la troisième branche centrale vers le haut.
  • Pour le simple U, une branche sera palissée de chaque côté.

3/ L’année suivante, vous devrez sectionner les branches latérales à 50 cm de la tige centrale. La branche centrale sera sectionnée à 10 cm, de façon à s’étoffer, grossir, et pour pouvoir ensuite créer un « second U ».

4/ Une fois de plus, l’année suivante, vous rabattrez à 30-35 cm la tige centrale, juste au-dessus de bourgeons latéraux opposés.

5/ Pour que les bourgeons à fruits puissent correctement s’implanter, veillez à tailler les petites branches secondaires (verticales) au-dessus du 3ème œil (3ème bourgeon). Supprimez les pousses qui se dirigent vers l’arrière (vers le mur) ou l’extérieur, ceux qui s’implantent entre le sol et le départ des branches en espalier, ainsi que les bourgeons en surnombre.

Savez-vous que… ? Une taille d’accompagnement (c’est-à-dire d’entretien) s’avère nécessaire au mois de juillet.

Vous devrez ensuite entretenir la forme… au fil des ans.

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