La lavande aspic est la deuxième espèce de Lavandula que nous vous présentons.
Après la Lavande vraie, la Lavande aspic a toute son importante dans l’armoire de l’aromathérapeute. Son huile essentielle est même idéale en été…
Généralités sur la Lavande aspic
Appartenant à la famille des Lamiaceae, la Lavande aspic est connue sous les noms de Lavandula latifolia ou Lavandula spica. Poussant préférentiellement dans les sols calcaires de la garrigue méridionale, cette plante craint le froid.
La floraison et la cueillette de la Lavande aspic ont lieu plus tardivement que celles de la Lavande vraie. On note également que la Lavandula latifolia pousse généralement entre 200 et 500 m, soit à une altitude plus basse que Lavandula angustifolia et Lavandula vera.
On extrait l’huile essentielle des fleurs et on utilise les sommités fleuries pour fabriquer la teinture mère.
Savez-vous que… ? Sa désignation d’« aspic » lui a été donnée en référence à la vipère du même nom, dont on lui donnait la réputation de calmer la morsure.
Composition chimique
La plante est composée de quatre constituants principaux :
- des coumarines,
- mais aussi des triterpènes,
- des flavonoïdes,
- et enfin, de l’huile essentielle.
De même, les trois principaux composés chimiques de l’huile essentielle de Lavande aspic sont les suivants :
- oxydes (1,8 cinéole),
- alcools monoterpéniques (linalol, géraniol, bornéol…),
- et cétones (camphre).
Attention : certains chémotypes cultivés au Portugal contiennent jusqu’à 50% de camphre. Bien qu’ayant une utilité médicinale, cette molécule est aussi neurotoxique.
Propriétés de l’huile essentielle de Lavande aspic
Les principales propriétés de l’huile essentielle de Lavandula latifolia sont :
- Antivirale, fongicide (efficace sur le germe du staphylocoque doré)
- Antalgique cutanée (du fait de la présence de camphre)
- Cicatrisante
- Anti-inflammatoire[1] cutané
- Stimulante du système immunitaire (par les triterpènes)
- Anticatarrhale (lutte contre l’inflammation des muqueuses et diminue ainsi la production de mucus) et expectorante[2]
L’intérêt de l’essence de Lavande aspic
La lavande aspic est très utile en cas de :
- Piqûres d’insectes, morsures ou brûlures du fait de son action antalgique et anti-inflammatoire.
- Elle est efficace contre l’eczéma et autres maladies de peau telles que les mycoses (effet cortisone-like)
- Elle aide aussi à lutter contre l’asthénie, la dépression, l’insomnie mais aussi dans les cas des infections des voies respiratoires (ORL) : bronchite, sinusite, otite, rhinite. On utilise dans ce cas l’huile essentielle en usage local ou en aérosol.
Surtout, l’huile essentielle de Lavande aspic est idéale en cas de piqûres de guêpe, de scorpion, de méduse, de puces et de moustiques ! Elle est préconisée également en cas de brûlures. Pour ces deux types de maux, elle soulage et guérit rapidement. Une huile essentielle à avoir dans l’armoire à pharmacie estivale !
Précautions d’emploi
Cette huile essentielle est déconseillée pendant la grossesse.
Si vous utilisez l’huile essentielle de Lavande aspic suite à une brûlure ou une piqûre, veuillez néanmoins consulter un médecin rapidement, afin d’éviter tout risque de complication.
Attention : du fait de la présence de camphre (neurotoxique), les usages cutanés et aériens sont les seuls préconisés.
Parce que « naturel » n’est pas forcément exempt de dangerosité, La Gazette Bio vous conseille de vous référer à un professionnel de santé compétent avant tout emploi d’une huile essentielle. Il pourra ainsi adapter le conseil à votre cas propre pour une utilisation en toute sécurité, surtout si vous êtes atteint d’une pathologie, vous trouvez dans une situation particulière (grossesse, allaitement) ou dans le cas de sujets fragiles (bébés et enfants).
Cet article ne saurait se substituer aux conseils ou aux prescriptions de votre médecin.
Notes scientifiques :
[1] Cavanagh HM, Wilkinson JM. Biological activities of lavender essential oil. Phytother Res. 2002 Jun;16(4):301-8.
[2] Charron JM. Use of Lavandula latifolia AS an expectorant. J Altern Complement Med. 1997 Fall;3(3):211.
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