Après la marche nordique, la marche afghane s’invite dans nos nouvelles pratiques. Comment la pratiquer ? Quels bienfaits procure-t-elle ?
Qu’est-ce que la marche afghane ?
La marche afghane consiste en une technique de respiration rythmée et synchronisée sur la marche. Elle naît dans les années 80 suite à l’observation des caravaniers afghans par Edouard Stiegler. On considère donc ce dernier comme le créateur, ou tout du moins celui qui permet de faire connaître cette marche. Les caravaniers étaient capables de marcher plus de 50 km par jour pendant des dizaines de jours. Comment expliquer cette endurance ?
Le principe de la marche afghane est de remettre la respiration au cœur de la marche. Il suffit de synchroniser la respiration avec les pas tout cela en tenant compte de la déclinaison du terrain. Si le terrain est en pente, les pas seront bien évidemment réduits.
Il est important de bien trouver son rythme. Tout dépend si vous êtes un sportif ou non, si vous avez du souffle ou non, si vous avez de grandes foulées ou des petites, etc… De nombreux rythmes existent. Si vous voulez tous les connaître, je vous invite à lire les multiples livres écrits par Édouard Stiegler.
Les effets bénéfiques de la marche afghane sur la santé
En appliquant cette technique de marche, les cellules de votre corps (les globules rouges en particulier) vont mieux s’oxygéner. Dans certains cas, cette suroxygénation peut même entraîner un effet euphorique, de bien-être.
La marche afghane entraîne une stimulation de la circulation sanguine, du système immunitaire et du métabolisme de base. Elle permet aussi de détoxifier le corps. (Il faut savoir que 70% des toxines de notre corps sont chassées à l’expiration.)
Une meilleure oxygénation a également pour effet d’améliorer les fonctions cognitives (mémoire, concentration) tout en réduisant les tensions et le stress. Et bien évidemment elle augmente les capacités respiratoires… En somme, notre corps fonctionne mieux quand on respire mieux.
Méditation : philosophie de l’instant présent
Cette technique nous oblige à compter, à rester concentrer et à ne pas laisser l’esprit vagabonder. De ce fait, elle nous enseigne à vivre pleinement l’instant présent.
Pratiquer la marche afghane, en plus de l’activité physique c’est donc aussi méditer, se recentrer ! Deux effets bénéfiques en un !
Une marche consciente : la mise en pratique
L’enchaînement de base – celui qui respecte le plus la respiration naturelle – s’effectue sur le principe suivant :
- inspiration par le nez sur les trois premiers pas,
- on maintient la respiration avec les poumons pleins sur le 4ème
Pour l’expiration c’est le même principe, on expire par la bouche sur les trois pas suivants puis on arrête son souffle avec les poumons vides sur le 8ème pas. Et on recommence le cycle…
En montée, on raccourcit le rythme : on inspire et on expire sur 4 pas (sans retenir sa respiration). Et plus la pente est raide, plus on diminue le nombre de pas à l’inspiration/expiration. On passe donc à un rythme de 3/3 puis de 2/2 sur une pente très raide. En définitive, on adopte les rythmes de base en fonction du terrain.
On conseille de pratiquer une trentaine de minutes pour ressentir les effets positifs de la marche afghane. Évidemment les premières fois sont un peu laborieuses. Mais dès que l’on a trouvé son rythme, tout se fait de « façon naturelle ». Et le bon côté, c’est que rien n’empêche de pratiquer cette méthode en ville !
Pour résumer : la marche afghane, une fois mise en pratique, nous permet de méditer tout en avançant plus vite, plus loin, et en réalisant moins d’efforts ! Alors, tenté(e) ?
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