Juin arrive et amène avec lui les premières chaleurs de l’été. Verger, potager et jardin s’épanouissent pour le plus grand bonheur de nos sens…
Le verger en juin
Si Mai est le mois des fleurs, Juin est celui des fruits. C’est le fructidor des calendriers républicains. On déguste les premières fraises avec lesquelles ont fait les délicieuses confitures, surtout si on y ajoute du jus de groseilles. Mais les « soupes de fraise » congelées sont très appréciées en hiver. (Fraises écrasées + citron + crème + un peu de sucre.) La fraise telle quelle, supporte mal la congélation.
Les cerises sont appréciées, on n’attend même pas qu’elles noircissent. On les mange rouges mais moins sucrées qu’à maturité (pour les Burlat). Les oiseaux aussi en raffolent : pour les éloigner, fixer un hareng saur au bout d’une perche dans les branches. C’est efficace ce « truc de grand-mère » !
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Savez-vous que… ? Plutôt qu’un hareng saur, certains privilégient un vieux CD fixé sur une perche. L’effet est dissuasif aussi. Vous pouvez aussi penser à enlever le hareng ou le CD une fois vos cerises récoltées, et en laissant les fruits les plus hauts dans l’arbre. Ainsi, tout le monde peut se nourrir ! |
Les groseilles, les cassis, les framboises et les casseilles vont se faire désirer encore quelques temps. Tous ces fruits rouges se congèlent très bien et eux aussi font de délicieuses gelées. La rhubarbe se déguste en tarte, mais aussi mélangées aux fraises. Quelles confitures !
Si vous avez quelques pieds de vigne, pensez à sulfater avec un mélange soufre et bouillie bordelaise environ tous les 14 jours. Cela sera à renouveler après la pluie.
Le jardin potager en juin
Toute la végétation est maintenant lancée. Avec les gelées qui ne sont plus à craindre – oubliée la lune rousse et les trois Saint de Glace ! – les tomates peuvent être plantées. Un bon conseil pour éviter que les maladies comme le mildiou n’attaquent les plants : faites un abri. Ils seront à l’abri de la pluie et des maladies. Suivant leur hauteur, pensez à les tutorer.
Les cucurbitacées sont fragiles, c’est l’oïdium qui les guette. Surtout les concombres, mais aussi les courgettes. Un remède : le soufre et la bouillie bordelaise qui sont écologiques.
On commence à manger les premières salades qui ont été sous voile pour pousser plus vite. Mais gare aux limaces ! Les cendres de bois ne suffisent pas. Il existe maintenant de nombreux granulés (type ferramol) utilisables en agriculture biologique et inoffensifs pour notre santé, ainsi que celles des oiseaux, hérissons, etc.
Les haricots verts vont bientôt fleurir. Pensez à les semer environ toutes les trois semaines pour ne jamais en manquer. Ils seront aussi appréciés en conserve. Une fois blanchis et refroidis dans l’eau glacée, ils peuvent être mis en bocaux couverts de saumure puis stérilisés. On peut également les mettre en bocaux couverts d’eau assez salée, et c’est tout. Mais attention : ils devront être dessalés quelques heures avant de les manger. (Pour les proportions de sel, s’adresser à la rédaction qui transmettra à Irène.)
Et le jardin d’ornement ?
Adieu fleurs odorantes des seringats, lilas, glycines, giroflées. Éteinte toute la famille des aubiers, des magnolias, des rhododendrons. Mais aux extrémités des rameaux se forment déjà les bourgeons pour une floraison future. C’est le moment de couper leurs fleurs fanées.
Mais il nous reste les roses : reines des fleurs, espèces anciennes ou anglaises si parfumées. Quels beaux bouquets pour décorer la maison. Là aussi, bien veiller à couper les roses fanées environ trois feuilles sous la rose : elles refleuriront mieux et plus.
N’oublions pas les lupins multicolores, les phlox odorants (ma grand-mère en avait plein son jardin), les campanules, les lis, les derniers iris, les pavots et leurs petits frères les coquelicots, les pieds d’alouette et leurs sœurs vivaces (les delphiniums), les œillets d’Inde qui sont un régal pour les limaces, les œillets de poète qui se sèment d’une année à l’autre, et les grandes marguerites blanches, et les asters et les clématites…
Les géraniums ont été ressortis des garages, des caves, rempotés dans un bon terreau. Et les suspensions sous les auvents…
Pensez aux plantes où viennent butiner les papillons qui « ne sont que des fleurs envolées un jour de fête » (George Sand), essentiellement les buddleias. Mais les abeilles précieuses sont de retour sur les fleurs d’acacia qui rappellent celles de l’oranger et qui font de si bons beignets. Les guêpes, les frelons, sont bien présents aussi. Attention à leurs piqûres les « allergiques » !
Juin est aussi le mois des fêtes des plantes, des jardins ouverts au public. Profitez-en !
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