Comme lecture de l’été, nous vous proposons le dernier livre de Virginie Grimaldi, Et que ne durent que les moments doux.
Un livre pour célébrer les mamans
Voilà sans doute ce qu’il faut retenir de Et que ne durent que les moments doux. Car la parentalité, et plus précisément les mères, figurent au centre de ce doux roman.
« Un jour, tu n’attendras plus des autres qu’ils te rendent heureuse. Tu te feras ce cadeau toute seule. » (page 122)
Nous y suivons Elise, tout juste quinquagénaire, qui pense sa vie terminée lorsque son fils quitte la maison. Célibataire, elle a tout donné d’elle à ses enfants, à la suite de son divorce. Aujourd’hui, les enfants loin du nid, elle repense avec nostalgie au passé, trouvant un charme à ce qui autrefois l’agaçait : les parties de Monopoly n’en finissant pas, les activités extra-scolaires, etc. Pourtant, à 50 ans, Elise va comprendre qu’elle ne doit pas mettre sa vie entre parenthèses.
« C’est peut-être cela le bon côté de l’éloignement. Être ensemble est tellement rare que l’on en mesure la valeur. » (page 321)
L’autre personnage clé de ce roman, c’est Lili. Ayant accouché prématurément, elle devient mère alors qu’elle ne se sentait pas encore prête. Pas le temps de créer le moindre lien, que déjà on emmène son bébé loin d’elle, pour le brancher à des tubes et des sondes. Les premiers jours de ce qui aurait dû être un bonheur parfait, Lili les passe dans un service de néonatalogie. Faisant la connaissance d’autres parents, Lili fera une découverte : parfois, ce qui soude les gens, ce ne sont pas les bonheurs, mais les épreuves.
Et que ne durent que les moments doux, un moment d’émotion
Avec ces deux portraits de femmes à une période de leur vie, l’auteure pointe avec justesse les sentiments contradictoires qui peuvent accabler les mères. Vouloir s’accorder plus de temps pour soi, et regretter d’en avoir trop, après coup. Savoir que personne n’est coupable dans une naissance précoce, mais étouffer sous le poids de la culpabilité.
« Une fois passés, les moments doux ne disparaissent pas. Quelque part, au fond de nous, ils durent pour toujours. On les appelle les souvenirs. » (page 339)
Ce livre, sans doute le plus personnel de Virginie Grimaldi, se veut aussi un message de remerciement au personnel soignant, ces héros de l’ombre qui accompagnent les familles, aux prémices d’une vie. Avec professionnalisme et empathie.
« Un jour, je te parlerai de ces personnes qui ne font que traverser notre vie, mais la marquent à tout jamais. Un jour, je te raconterai ces rencontres éphémères indélébiles. » (page 326)
Comme par le passé, Virginie Grimaldi manie savamment la plume pour nous faire passer du rire aux larmes. Aussi, nous vous conseillons Et que ne durent les moments doux pour vous accompagner sur la plage. Vous passerez un bon moment, assurément.
Virginie Grimaldi, Et que ne durent que les moments doux, Fayard, 360 pages, 18.50€
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